Pauline Moureau
Formée à une théâtralité poreuse au monde et aux enjeux actuels, humains, sociétaux, planétaires, Pauline est profondément concernée par les écritures du réel et la question de la rencontre entre l'artiste et des publics. Formée au conservatoire de Liège, elle y a notamment travaillé avec Françoise Bloch, Pietro Varrasso, Frédérique Ghesquiere, Anne-Cécile Vandalem.
Pendant 15 ans, elle s’est engagée dans une compagnie jeune public sérésienne – les Ateliers de la Colline. Elle a partagé avec cette compagnie des idéaux de démocratisation culturelle et de culture démocratique. Elle y a assuré la direction artistique des ateliers de création avec différents publics, puis la direction artistique de la compagnie elle-même.
Elle y a cocréé « Fute-Fute » (Rencontres Jeune Public de Huy 2019), puis « C’est qui le plus fort ? » (Prix de la Ministre de la Culture aux Rencontres Jeune Public de Huy 2021).
Elle veut rejoindre les publics là où ils sont, parler d’eux et leur parler à eux. Parler avec eux aussi, les mettre en scène pour guider leur parole vers un plus grand nombre, pour leur offrir une place dans un panorama culturel souvent accaparé par les élites.
Pour mieux répondre à cet objectif, elle a aujourd’hui rejoint la Compagnie Adoc en tant qu’artiste associée. Elle a d’ailleurs intégré le spectacle « Nourrir l’humanité, c’est un métier, Acte II »
« Ce qui reste » est dans la droite ligne de ses idéaux puisqu’il s’agit, ici encore, de parler d’une population et d’une réalité en marge, voire en rupture, avec notre société de croissance infinie et d’efficacité obligée.
Sophie Marque
C'est au Lycée St-Just, à Lyon, que Sophie découvre le théâtre au travers d'une option lourde. Pendant trois ans, elle se rend fréquemment au théâtre, rencontre et travaille avec de nombreux professionnels. Elle se rend alors compte de l'outil merveilleux que peut être le théâtre au sein d'une société.
Elle s'intéresse tout d'abord à son aspect thérapeutique lors de ces trois années universitaires d'Arts du Spectacle à Aix en Provence.
Puis, au sein de la Compagnie d’entraînement du Théâtre des Ateliers, formation d'un an en autonomie, elle prend conscience du potentiel que peut avoir le théâtre dans le travail de groupe.
Après deux années au Conservatoire de théâtre de Liège, elle se dirige vers les métiers du bien-être et de l'environnement et suit une formation pour devenir éco-conseillère. Là, elle a l'occasion d'expérimenter le théâtre comme un moyen d'accompagner le changement et de recréer du lien social, notamment par le biais de spectacles conférences qu'elle co-écrit et joue avec Jonathan Deleval.
Stéfanie Heinrichs
Après un premier passage au Centre culturel du Brabant wallon comme coordinatrice, Stefanie a intégré les Ateliers de la Colline, compagnie de théâtre jeune public. En embrassant les valeurs de ce projet engagé, son investissement a progressivement glissé vers un travail artistique, portée par la conviction que l’art est un moyen à disposition de ceux et celles qui ont la nécessité d’exprimer un point de vue poétique, décalé ou en encore grinçant de réalité.
Elle a exploré les postes de regard extérieur, d’assistante à la mise en scène, de dramaturge, d’autrice, d’artiste en école, de productrice en accompagnant le travail de Jean Lambert, Dominique Renard, Mathias Simons, Baptiste Isaïa et Pauline Moureau. Elle a porté une création collective en tant que co-metteuse en scène et co-autrice de « C’est qui le plus fort ? » qui a obtenu le prix de la Culture au Rencontres de Théâtre Jeune Public en 2021.
Aujourd’hui, après avoir exploré, au sein de cette compagnie, de nombreux aspects de la création et avoir occupé le poste de co-directrice durant 7 ans, elle ressent la nécessité de découvrir d’autres réalités de création. Sa démarche artistique interroge notre société dans sa structure binaire, son fonctionnement par double standards. Sa pulsion est de créer des récits qui provoquent la rencontre, la possibilité d'un dialogue nouveau, collectif où l'humanité, la dignité et le respet sont au centre, valeurs souvent taxées d'obsolètes ou d'utopiques dans notre société.
"Ce qui reste" répond à ce désir. Ce tableau émouvant, d'une grand-mère qui s'oublie, humanise notre rapport à la vieillesse, à la perte de productivité. Il provoque la rencontre pour se questionner sur un changement sociétal plus inclusif, il réveille la nécessité de chercher un système bienveillant, serein.