Que reste-t-il quand tout s’effrite et se désagrège ? Que cherchons-nous à fuir au point de nous perdre nous-mêmes ? Quelle Histoire la maladie de l’oubli a-t-elle à nous apprendre ?
«Ce qui reste», c’est une hypothèse, un portrait. Celui de Rose Petit, qui un jour s’est perdue. Celui des possibles raisons qui l’ont menée là. Celui des caractéristiques ou aberrations de notre époque qui nous font véritablement «perdre le nord».
«Ce qui reste», c’est une perruque et une chaise. Une perruque comme une relique, une chaise comme unique alliée pour raconter toute cette histoire. Et des portes. Des portes qui s’ouvrent sur des souvenirs, des questions, des trous noirs et, peut-être, des perspectives.
Dans un seul en scène qui mêle le comique au tragique, une comédienne interroge la disparition progressive de sa grand-mère. Elle retrace l’histoire d’un microcosme forcé de s’adapter, de se réfléchir, de ruser d’inventivité pour entourer cette grand-mère dérangeante, qui tel un artiste ou un enfant, un bouffon ou un fou, vient bousculer l’ordre établi et renverser les règles immuables.
Flirtant entre ses souvenirs à elle, ceux de ses proches et la réalité de notre société contemporaine, elle questionne surtout les curieux symptômes de cette maladie dite « du siècle ».